Location saisonnière : taxe d’habitation et déclaration de revenus, comment s’y retrouver ?

La location saisonnière est une pratique de plus en plus courante en France. Pour les propriétaires, cela représente une source de revenus supplémentaire, mais aussi un certain nombre d’obligations fiscales. Entre la taxe d’habitation et la déclaration des revenus perçus, il peut être difficile de s’y retrouver. Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour mieux comprendre les démarches à effectuer et ainsi éviter les mauvaises surprises.

La taxe d’habitation, un impôt incontournable

La taxe d’habitation est un impôt local qui concerne tous les logements meublés occupés au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’ils soient loués à l’année ou de manière saisonnière. Elle est due par le propriétaire, le locataire ou l’occupant à titre gratuit du logement. Dans le cas d’une location saisonnière, c’est donc généralement le propriétaire qui doit s’en acquitter.

Cependant, si le logement est loué à un locataire au moment du 1er janvier et que ce dernier y réside à titre principal, c’est lui qui sera redevable de la taxe d’habitation. Par ailleurs, si votre location saisonnière constitue également votre résidence principale (par exemple si vous louez une partie de votre maison), vous devrez payer la taxe pour l’ensemble du logement.

Le montant de la taxe d’habitation varie en fonction de la commune où se situe le logement et des caractéristiques de celui-ci (surface, équipements, etc.). En outre, certaines exonérations ou dégrèvements sont possibles selon les situations, comme pour les personnes âgées, les étudiants ou les personnes à faibles revenus.

Déclarer les revenus issus de la location saisonnière

Les revenus générés par la location saisonnière doivent être déclarés aux impôts. Ils sont considérés comme des revenus fonciers si le logement est loué vide ou bénéfices industriels et commerciaux (BIC) s’il est loué meublé. Dans ce dernier cas, deux régimes fiscaux sont possibles :

  • Le régime micro-BIC : si vos recettes annuelles ne dépassent pas un certain seuil (72 600 € en 2021), vous pouvez bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 % pour frais et charges. Vous n’aurez alors à déclarer que la moitié de vos revenus locatifs.
  • Le régime réel : si vos recettes dépassent le seuil du micro-BIC ou si vous optez volontairement pour ce régime, vous devrez tenir une comptabilité détaillée et déduire vos charges réelles (amortissements, intérêts d’emprunt, travaux…).

Pour effectuer votre déclaration, il vous suffira d’inscrire le montant de vos recettes locatives dans la déclaration de revenus complémentaire n°2042 C PRO, en fonction du régime choisi. N’oubliez pas que les loyers perçus doivent être déclarés même s’ils sont inférieurs à 15 000 € par an, contrairement à certaines idées reçues.

La taxe de séjour, une charge spécifique aux locations saisonnières

En plus de la taxe d’habitation et des impôts sur les revenus locatifs, les propriétaires de locations saisonnières doivent également s’acquitter de la taxe de séjour. Celle-ci est destinée à financer les dépenses liées au tourisme dans les communes concernées.

La taxe de séjour est calculée en fonction du nombre de nuitées et du classement du logement (étoiles). Elle est généralement payée par le locataire et collectée par le propriétaire ou l’intermédiaire (plateforme en ligne, agence…), qui doit ensuite la reverser à la collectivité locale.

Pour connaître le montant exact et les modalités de paiement de la taxe de séjour, il convient de se renseigner auprès de la mairie ou l’office du tourisme local. Notez que certaines communes appliquent une exonération pour les personnes mineures, les travailleurs saisonniers ou encore les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence.

Gérer au mieux sa location saisonnière : quelques conseils

Pour optimiser la gestion de votre location saisonnière et vous assurer de respecter vos obligations fiscales, voici quelques conseils :

  • Tenez une comptabilité rigoureuse de vos revenus locatifs et de vos charges pour faciliter votre déclaration d’impôts et éviter les erreurs.
  • Consultez régulièrement les évolutions législatives et fiscales concernant la location saisonnière, car celles-ci peuvent impacter vos obligations ou vos avantages fiscaux.
  • Anticipez le paiement des taxes en mettant de côté une partie des revenus perçus tout au long de l’année.
  • N’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable ou un conseiller fiscal pour vous aider dans vos démarches et optimiser votre situation.

En suivant ces conseils et en vous informant sur les obligations fiscales liées à la location saisonnière, vous pourrez tirer le meilleur parti de cette activité tout en restant en règle avec l’administration. Alors n’hésitez plus, lancez-vous dans l’aventure de la location saisonnière avec sérénité !